mercredi 5 février 2014



Chers amis, bonjour, et merci d’avoir cliqué sur cette introduction.




Dans celle ci je vais parler de la démarche par laquelle je suis parvenu à construire cet itinéraire, quelles en sont les raisons et les avantages mais aussi peut être vous donner à votre tour des idées. 

Je savais, dès la fin septembre, que j’allais me rendre au Japon à la fin de l’année. Ceci implique une dizaine de jours sur place maximum. C’est court, et je préfère en profiter à fond et ne pas perdre de temps à parcourir 25 000 kilomètres pour y arriver comme la dernière fois. De même, pour voyager le plus confortablement possible, l'idée d'une classe Affaires s'impose. 

Titulaire d’un statut sur les programmes United Mileage Plus et British Airways Executive Club, il semblerait logique de privilégier  des compagnies de Star Alliance ou One World. ANA, British Airways, JAL… semblent être de bonnes options. Cela dit, si les prix sont avantageux, je n’exclus pas de voler Skyteam (sur laquelle j’ai décidé de ne pas renouveller le statut) ou une compagnie sans alliance comme EY, EK, souvent compétitives.

Seulement voilà, le Japon en période de vacances scolaires du nouvel an où les lignes vers/de/dans ma chère nation sont surchargées, ce n’est pas compétitif. Du tout. Rien à moins de 2100 euros aller retour au départ de Paris d’où je concentre le gros de mes recherches, bien qu’habitant en banlieue genevoise.

J’ai étendu mes recherches par hasard à Bruxelles. Et j’ai découvert (nous sommes fin novembre) qu’Air France propose des « Promos de Noël » en classe affaires.




Je n’attendais pas grand chose comme rabais de la part d’Air France, mais ce que je vois dépasse l’entendement :  Tokyo à 1950 euros, Osaka à 1500, Pékin à 1480 et la cerise sur le gâteau : 1300 euros pour un billet aller retour jusque Séoul !!!

1900 euros pour aller à Tokyo, quand on peut aller à Séoul pour 1300 euros, c’est tout de suite moins attrayant, car je ne suis heureusement pas atteint du virus provoquant la préférence au vol direct.

L’inconvénient, c’est que je ne peux pas passer de nuit à Séoul. Il me faut prendre un vol pour Tokyo dans la foulée. A l’aller, pas de soucis, c’est un vol de nuit, arrivant en début de journée à destination. Au retour, par contre, ce ne sont que des vols le matin au départ de Séoul.

Un billet en open-jaw (c’est à dire sur le modèle A-B/C-A ou A-B/B-C) s’impose donc pour arriver à Séoul et repartir de Tokyo. Cela fixe donc logiquement le prix à la moyenne entre le prix pour un aller retour Séoul et un aller retour Tokyo : donc la moyenne entre 1300 et 1950 : 1625 euros. Très correct.

image d'illustration

Regardons un peu les vols. Le segment Bruxelles-Paris est opéré par un TGV affrété par AF. Le Paris-Séoul présente un choix de AF à 13h30 et de vol KE à 20h35. Pour des raisons à la fois horaires (je dois aller à Bruxelles le matin même… ça aurait donc été sportif) et de confort, je prendrai le vol KE.

Pour le retour, AF possède des accords de codeshare avec JAL. Pourquoi se priver, alors que JAL offre depuis peu son produit SkySuite en Business vers Paris, étant nommé meilleur siège Business de l’année 2013 ? Surtout après la lecture du rapport de Denzee ici : http://flight-report.com/fr/report-4712.html


Je regarde dans un premier temps les prix depuis le logiciel Matrix, très fiable et pratique (http://matrix.itasoftware.com/) . Je souhaite partir le 21 décembre et revenir du Japon le 2 janvier. Pas un jour de plus possible, à regrets. Et là, ce que je découvre sur Matrix me frustre : le vol JL405 Tokyo-Paris n’est disponible en classe tarifaire Z (équivalent, en science tarifaire, de l’appellation « Promotion de Noël » d’Air France) que le 1er Janvier et le 3 janvier !!! Si l’on choisit de voyager le 2 janvier comme je souhaite le faire, seule la lettre au dessus dans l’alphabet tarifaire est proposée – D – et porte le prix total du voyage à plus de 3700 euros.

image d'illustration


Hors de question évidemment de payer ceci. J’aurais très bien pu partir le 1er janvier, mais le jour de l’an est une fête importante et je veux pouvoir aller faire au temple de mon quartier la prière que je fais tous les ans. Mais de là à avoir la chance de voler la nouvelle J de JAL… J’attends donc un peu, et, miracle, une semaine plus tard, une place se libère sur le vol JAL du 2 janvier, de ce que je vois sur le logiciel Matrix. Chance ou non ?

Je me précipite sur le site Air France pour réserver (Matrix ne permet pas la réservation en ligne, seulement d’avoir un aperçu très complet des routings possible et de décortiquer le tarif et ses conditions). En entrant à la lettre mes souhaits de vol, j’ai malheureusement une mauvaise surprise :





Le site Air France ne reconnaît pas la place libérée en classe Z, seulement la classe D, ce qui ne fait bien évidemment pas sortir le tarif espéré.  Place vendue entre temps ? Impossible ; j’avais ouvert et actualisé un autre onglet Matrix qui lui indiquait bel et bien l’existence de la précieuse place. Que puis-je faire ?

Je tourne le dos de ma carte Flying Blue et appelle le numéro « dédié » de réservation Air France : une charmante dame me répond et j’arrive à reconstituer l’itinéraire voulu très rapidement. Au moment de finir le routing, et avant que mon interlocutrice m’annonce le prix, je dis que j’ai eu un problème sur internet et que malgré l’existence d’une place en classe Z, le site Air France persiste à me la sortir en classe D.  Mon interlocutrice me répond, navrée :
« Ah désolé monsieur… Il n’y a que de la classe D… Il y a des places en classe Z le jour suivant et le jour précédent, mais pas le jeudi 2 janvier.   

- Je regarde mon logiciel en temps réel et je vous assure qu’il existe une place en Z ce jour ci. Pourriez vous y jeter un œil ? 

- Oui, d’accord. Ah oui en effet, il y a bien une place en classe Z. Je ne comprends pas… Laissez moi voir 

- Pas de soucis. 

- J’ai vérifié sur le site Air France et en effet une place vient de se libérer… Mais elle n’est disponible qu’en vol Tokyo-Paris et non pas dans une réservation Tokyo-Paris-Bruxelles. Il faut donc que j’annule votre Bruxelles-Paris-Séoul et que je mette un Paris-Séoul à la place.

 - Mais le tarif ne sera pas le même !! 

- Oui, en effet… Attendez deux petites minutes, j’essaie quelque chose.  

-OK 

-Ah voilà, j’ai réussi. Tarif à 1625 euros. Vite, je m’empresse d’émettre la réservation.

 -(Impressionné) Mais comment avez-vous fait ??? 

-J’ai divisé votre réservation en quatre segments (billet multi destination) ce qui m’a permis d’attraper la place en classe Z. Voilà, votre réservation est émise, voici le numéro : ‘bip’ 

-Merci, vous m’avez sauvé mes vacances ! 

-Non, merci à vous, vous m’avez appris ce qu’était Matrix ». 
Et voilà… J’ai bénéficié d’un excellent service de la réservation par téléphone Air France et ai aussi bénéficié d’une exemption des frais de téléphone. Service maximum. Merci et bravo Air France.

Le trajet est construit dans sa majorité, il ne reste plus qu’à rajouter de quoi aller à Bruxelles démarrer le billet et à aller de Séoul jusque Tokyo. Pour le premier, un train Thalys à midi suffira, qui plus est la Confort 1 est moins chère que la Confort 2. Pour le second, les miles s’imposent. Parmi les options se présentant, les miles United étaient les plus intéressants ; 10 000 miles et des taxes de 26,50 USD ( !!!) pour un vol le soir au départ de Séoul-Gimpo arrivant à Tokyo-Haneda, plus proche de chez moi avec la compagnie Asiana. Deux en un.


 image d'illustration (les prix ont augmenté depuis)

Et voici le routing final, en vous remerciant d’avoir eu le grand courage de suivre cette intro jusqu’au bout.

1.Paris CDG – Séoul Incheon (Korean Air, Business, Boeing 777-300ER)

2.Séoul Gimpo – Tokyo Haneda (Asiana, Economy, Airbus A330-300)

3.Tokyo Narita – Paris CDG (Japan Airlines, Business, Boeing 777-300ER)


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